Kassandra et Diable d’Ainay alias « Didi »

✍️ Que sont-ils devenus ?


Histoire de Kassandra, 32 ans, mariée et maman d’une petite fille
Propriétaire d’un PS réformé nommé Diable d’Ainay, alias « Didi », 6 ans:


« Je suis cavalière depuis toute petite, mon grand-père a toujours fait pouliner.
Après le décès de ma jument, j’ai arrêté de monter pendant 15 ans.
Après deux ans d’installations dans notre nouvelle maison avec pâtures, j’avais envie de réécrire une histoire avec un réformé des courses et l’année dernière, je me suis tournée vers l’ESC car j’aime leur démarche. J’ai donc regardé et suivi les annonces : tantôt sur Facebook et tantôt sur le site internet où je suivais les profils de chevaux disponibles. On m’a présenté 3 d’entre eux par téléphone et en arrivant aux écuries le jour de l’essai, je venais particulièrement pour un AQPS mais le coup de cœur fut pour Diable d’Ainay qui faisait partie de la « section Care » car il présentait une tendinite assez importante qui nécessitait une convalescence au box puis au pré.

Dans un premier temps, nous avons été en pension dans un centre équestre/école où il y avait des boxes d’immobilisation et où nous pouvions bénéficier d’une surveillance et de vétérinaires sur place.
En septembre 2023, nous l’avons ramené à la maison : d’abord, dans un petit paddock et petit à petit ouverture des grandes parcelles avec un pottock (race de poneys typiques des Pyrénées) que nous avions pris pour montrer à Diable comment se déplacer dans les montagnes.
Reprise du travail progressif : sortie en extérieur et travail base classique dans les champs : longe, longues rênes: assouplissement, musculation, déplacements latéraux, incurvation … : compensation sur son postérieur droit diagonale de la tendinite antérieur gauche : on y est allé progressivement. On allait se rafraichir les membres dans les ruisseaux. Découverte des lignes de mécanisation à l’obstacles.


Il est devenu très automne dans le travail de préparation au Trec. Nous avons démarré par une épreuve Club 1 par équipe : adorable, avec des chevaux dans le sang mais lui restait calme puis nous sommes engagés en épreuve Club 1 individuelle et club Elite individuelle : PTV plus technique mais possibilité d’adapter suivant ses capacités. L’objectif : montrer les dispositifs et découvrir en parallèle, la condition physique en montagne.

Nous participons cette année au « Raide du Centaures » en Espagne : Course d’orientation de trec de nuit, une des plus dures d’Europe : 100 km à parcourir sur deux nuits. « Centaure » car pour y parvenir, « il ne faut faire qu’un avec son cheval ». Très technique : en binôme avec un duo espagnol qui a dû arrêter la compétition pour un petit soucis de santé après 8H à cheval. Le vétérinaire a indiqué que Diable était Ok physiquement et on a finit la 1ère nuit seule et la 2ème nuit seule mais hors classement.

Le couple est déjà motivé pour faire l’édition 2025 qui aura lieu en France, dans le Limousin : du 28/02 au 02/03/2025.

Mais avant, prochain objectif : championnat de France de trec à Lamotte Beuvron (où nous les suivrons de près)

Mon mari n’avait jamais monté à cheval. Désormais, « il monte Didi » : il est très proche de l’Homme et s’adapte à son cavalier. Finalement un PS n’est pas si nerveux ! (A par si je le lâche sur un CSO ou du cross (RIRE))

Nous avons récemment acheté un autre réformé, trotteur français âgée de 9 ans en fin de carrière, « Fifi », également très poche de l’Homme pour que Monsieur se fasse plaisir en balade.

Lors de la transition, nous n’avons rencontré aucune difficulté majeure avec Didi même de santé mis à part sa tendinite qu’il compensait au début mais depuis, aucune récidive!

Aujourd’hui, partout où je sors, j’essaye de faire connaître les réformés et les races associés : expliquer qu’un PS : il y a une physionomie de PS certes et c’est normal qu’il soit « fit » et un peu sur les épaules ou voir cagneux (se dit d’un cheval qui a les pieds qui se rentrent un peu en dedans)

Oui, en vivant dehors et en montagne, il est bien physiquement et mentalement et est athlète de sport dans le classique. Il y a une vraie méconnaissance des réformés dans le classique : les clubs, les écuries …

Ils ne sont pas tous « tarés » et maltraités et ils peuvent être pieds nus même en montagne. Il faut écouter son cheval, avoir un bon maréchal et le faire progressivement. »